Le 03/10/2007, Pierre POUJOULAT a écrit :
Ma mère, aujourd’hui disparue, m’avait parlé de ces événements.
Pour ce qui est de la prise d’otages de février 44, elle avait le souvenir qu’une jeune femme enceinte avait réussi à apitoyer le ou les gardiens de la colonne et à faire sortir son mari des rangs avant l’exécution du gendarme nouvellement nommé à Séderon.
Pour ce qui est du contrôle de police à l’arrivée du car de Sisteron, d’après elle, celui-ci aurait été effectué sur dénonciation, les allemands sachant très bien qui ils attendaient, en l’occurence Messieurs Touche et Kleber-Espieu. Celui-ci se serait présenté le premier au contrôle et l’aurait passé sans encombre. Il aurait été dénoncé sous le nom usuel dont les gens de Séderon se servaient pour le nommer (Kleber ou Espieu) nom qui ne correspondait pas à ses papiers d’identité. Voyant que son ami – dont la corpulence ou la santé lui interdisait de fuir – passait le contrôle, Monsieur Touche tenta le tout pour le tout et réussit à s’enfuir vers la Méouge.
Je ne sais – pour n’avoir jamais eu, par d’autres sources, confirmation de ces souvenirs – quelle est la véracité de ceux-ci.
Si vous aviez des éléments pour confirmer ou infirmer les souvenirs de ma mère, pourriez-vous me les faire connaître ?
Je pense que le massacre d’Izon – qui a pu par contrecoup, sauver une grande partie des otages de Séderon – est celui qu’évoque très brièvement le Général De Gaulle dans ses mémoires de guerre (édition Pocket, tome 2, p. 328).
Encore un grand merci, cordialement.
Pierre Poujoulat