Je n’ai pas de renseignement sur cet éditeur dont les cartes furent commercialisées à partir de 1908. Mais les photos sont plus anciennes, comme le prouve la carte « l’avenue de Montbrun effet de neige » : en effet la maison Bertrand (actuellement nougats Boyer) n’est pas encore construite alors que la construction date des toutes premières années du siècle (le XXe, bien sûr).
Peut-on en conclure que Prévot, pris dans le grand boum de la carte postale en ce début de siècle, a récupéré d’anciens clichés de Séderon et les a édités ? Un photographe lui aurait vendu ses fonds de tiroir, ce qui ne veut pas dire que les photos manquent de qualité ou d’originalité mais simplement qu’elles étaient inédites.
Mais alors la question essentielle devient : qui est l’auteur de ces clichés ? Auteur important puisqu’il est le premier à nous apporter un témoignage sur les activités laborieuses de l’époque grâce à sa « vue prise sur la Méouge » où l’on voit des lavandières en plein travail.
Prévot aimait bien introduire la mention « effet de neige » dans ses légendes ; elle est utilisée pour ces deux cartes de Mévouillon et Barret de Lioure :
On la retrouve deux fois à Séderon, pour quatre cartes éditées :
Pas de maison sur le côté gauche de la route, mais le terrassement pour la construction est déjà réalisé.
L’autre carte a servi d’illustration pour « l’École Autrefois » (Trepoun n° spécial août 1993) : René Delhomme y présentait la délibération du Conseil Municipal permettant de comprendre pourquoi, à partir de 1902, on appelait Écoles le bâtiment qui deviendra le Patronage.
des écoliers agrippés aux grilles du mur d’enceinte, d’autres appuyés sur une barrière basse où sèchent des vêtements mais pas de trace de neige : seul le champ, qui apparaît blanc au premier plan, justifierait la légende.
Le bandeau peint sur l’entrée du garage de l’hôtel des Voyageurs indique : « REMISE et ECURIE »