Le lundi 10 août 1987 vers 16 heures, le gros de la chaleur étant passé, nous nous étions donné rendez-vous pour monter à Notre-Dame La Brune ; six ou sept personnes munies de quelques pelles, pics et seaux, impatientes de commencer les travaux de déblaiement de la chapelle.
La Municipalité nous avait autorisés, après délibération du Conseil le 18 mai dernier, à entreprendre la reconstruction de cette chapelle lui appartenant.
Nous étions assez perplexes lorsqu’après dix minutes de marche nous nous sommes retrouvés devant ces ruines, amas de pierres, de terre et de débris de tuiles, tout cela il est vrai ornementé de touffes fleuries de lavande, de thym et de genêts. Ne dépassaient de ces ruines que quelques pierres formant au bout un muret arrondi.
Nous avions de cet, endroit de la Tour une belle vue sur les montagnes environnantes, jusqu’au fort de Mévouillon, Gueysset, Chamouse... De tous les monuments qui occupaient autrefois ces lieux ne subsistent que les restes de cette chapelle.
Tout naturellement nous avons commencé par dégager les pierres de l’entrée et au bout de quelques heures seulement d’efforts nous avions déblayé l’étroite entrée et les murs de chaque côté jusqu’aux pierres d’angle. Le linteau est retrouvé avec gravée la date de 1833, probablement celle de la dernière réfection de la chapelle.
Le lendemain, poursuivant ce travail, nous avons dégagé les deux petites marches descendant à l’intérieur, et en fin de journée nous étions heureux de constater que les murs restants étaient relativement hauts.
Le 12 août nous étions plus nombreux encore et nous avons progressé de façon très encourageante. C’est ce jour-là que nous avons trouvé un reste de statue (jambes et pieds nus taillés dans la pierre). Certaines personnes nous ont dit se souvenir d’un enfant Jésus gisant sur l’autel... Malheureusement nous ne devions rien découvrir d’autre.
Le 14 août, jour de l’Assemblée Générale de notre Association et le lendemain étant jour de Fête, personne n’allait travailler au chantier mais il recevait beaucoup de visiteurs.
Le lundi 17 août nous arrivions à la petite marche séparant le chœur de la nef.
Les jours suivants nous achevions de dégager le chœur : la marche de l’autel, intacte, et la construction de pierres formant l’autel. Le chantier était terminé le 19 août.
Nous avons bénéficié d’un très beau temps pendant la durée des travaux et nous avons été très heureux de voir les murs de notre chapelle ressortir de terre. Une partie des dalles couvrant le sol de la nef est encore en place, du crépi tient encore aux murs par endroits. C’est avec beaucoup de plaisir que nous avons travaillé ensemble, assez nombreux. Les jeunes, très intéressés, ont été efficaces et agréables.
Nous avons eu le plaisir de constater que ces travaux attiraient de nombreuses personnes et nous aurions eu encore davantage de visiteurs si le chemin d’accès avait été plus praticable. Mais nous pensons que cela sera facilement améliorable lorsque nous reprendrons les travaux.
Les jours suivants nous avons cherché les meilleurs moyens de protéger les restes de la chapelle contre les intempéries. Là encore nous avons pu apprécier la générosité des personnes qui nous ont prêté les matériaux et pris sur leur temps, en cette période de travaux agricoles.
La chapelle a été entièrement protégée juste avant les gros orages. Elle est recouverte d’everites sur les murs est, de bâches plastiques sur les murs ouest tandis que le fond est couvert de bottes de paille et bâché pour le protéger du gel.
Nous savons peu de choses sur l’histoire de cette construction et nous cherchons toujours de la documentation. (historique à compléter)...
Nous pensons, dans un prochain numéro du bulletin, apporter plus de précisions.
Pour l’instant notre but est la reconstruction.
Les travaux de cet été sont une première étape. Il semble possible de rebâtir à partir des restes existants dont l’extérieur reste à dégager avant tous autres travaux.