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L’Essaillon
« Entre la Tourre et lou Crapoun,
I a moun païs, qu’ei Sederoun »
Alfred Bonnefoy-Debaïs

Etudier, préserver et faire connaître le Patrimoine Historique, Naturel et Culturel de Séderon et de sa Région

Chronique des fleurs sauvages
Article mis en ligne le 30 juin 2016
dernière modification le 2 octobre 2020

par ROMAN Alain

Phlomis

Famille : labiées – Floraison : début d’été

Plante vivace haute de 40 à 60 cm, formant des touffes dans les talus herbeux des bords de routes. Elle est assez commune à Séderon. Signalons quelques belles touffes sur le bord de la route, dessous la maison Aquaviva (col de Macuègne) et en face de la distillerie du plan à Séderon. Cette plante, cueillie (avec modération) lors de la floraison, et séchée la tête en bas dans un endroit sombre et sec, sert à confectionner de beaux et durables bouquets avec ses fleurs roses.

© Essaillon

Millepertuis perforé (ou officinal, ou commun)

Famille : hypericacées – Floraison : début d’été

Cette plante vivace de 30 à 60 cm de haut présente des fleurs jaune d’or de 2 cm environ avec des points noirs sur le bord des pétales. Les étamines sont en touffes, disposées en ombrelles paniculées. Le millepertuis doit son nom de « perforé » à son aspect criblé de trous lorsqu’on le regarde par transparence.

Cette plante est très commune, on la trouve sur le bord des haies, routes et autres chemins. Propriétés : calmante, antidépressive et anti-diarrhéique. Anecdote ! Chaque été, lors de son presque quotidien « tour des Iscles », mon épouse collecte du millepertuis (fleurs et tiges terminales) et les met à macérer dans de l’huile d’olives. Au bout de quelques jours, le mélange acquiert une jolie couleur rouge et on peut alors l’appliquer avec efficacité sur les petits bobos estivaux : brûlures, piqûres d’insectes, petites plaies… le millepertuis est également utilisé en infusion contre diverses affections pulmonaires et des voies respiratoires.

Historiquement, cette plante, connue depuis l’antiquité, a joué un rôle considérable dans les superstitions moyenâgeuses. On croyait à son pouvoir de chasser les démons !..…

© Essaillon

Ophrys Drumana (ophrys de la Drôme)

Famille : orchidacées – Floraison : mai

Cette splendide orchidée, assez rare, est endémique du sud-est de la France comme son nom l’indique.

Parfois bien représentée depuis les contreforts du massif Central au niveau de Valence, jusqu’aux Alpes de Hte Provence, versant S.O. du Vercors, Vaucluse, Bouches du Rhône et Var, jusqu’à 1000 m d’altitude. On la trouve sur les pelouses maigres et les ourlets forestiers. Tige : 10 à 35 cm. Plusieurs exemplaires sont visibles à proximité du col d’Aulan.

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Ophrys Insectifera (Ophrys mouche)

Famille : Orchidacées – Floraison : mai

Orchidée à port élancé avec une tige mince de 20 à 70 cm. Les fleurs, 2 à 10, sont de couleur sombre et ressemblent à des insectes. Ces derniers, attirés par la ressemblance, se posent sur la fleur et favorisent ainsi la pollinisation. Biotope : 0-1500 m, pleine lumière, pelouses et bois clairs sur sol calcaire. Une population importante se trouve à proximité de la route de Brantes.

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Muguet

Famille : liliacées – Floraison : mai-juin

Nature oblige, il est difficile, voire impossible, de trouver à Séderon quelques brins fleuris pour le traditionnel 1er mai. La fin du mois sera plus propice. Plante vivace de 10 à 15 cm de haut, bien connue de tous sous sa forme de culture domestiquée, mais nettement moins à l’état sauvage, surtout dans notre région où elle n’est pas commune. Le muguet pousse en colonies. Passons sur la description des fleurs que chacun connaît, mais signalons les fruits : de jolies baies rouges, mais attention : très toxiques ! Toute la plante renferme des glucosides apparentés à la digitaline. Le muguet est le plus puissant des cardiotoniques. Connu depuis le 16e siècle dans l’arsenal thérapeutique, son emploi ne s’est pas popularisé en raison de sa toxicité.

Un bon conseil : ne vous amusez pas à mâchouiller un brin de muguet ! danger ! A Séderon, on peut signaler une importante population à proximité du sentier reliant la source de la Méouge au sommet du Taï.

© Essaillon
Texte et photos Alain ROMAN