Monsieur Maurice GONTARD, Président d’honneur de notre association, malheureusement disparu accidentellement en avril 1992, était de par son origine familiale très attaché à Séderon où il venait régulièrement en vacances. Il avait aidé à la création de l’association et ses recherches l’avaient amené à remonter le passé de l’histoire de Séderon.
En janvier 1992 j’étais allée avec lui aux archives Municipales d’Aix-en-Provence chercher des renseignements sur M. Segond de Séderon, dernier seigneur du pays. Il m’avait confié qu’il essayait de reconstituer la période comprise entre l’après-révolution et l’avant-guerre de 1914 dans son village familial, c’est-à-dire durant le XIXème siècle.
Il faut rappeler que Monsieur Gontard, professeur d’Université, était un spécialiste de l’histoire du XIXème siècle et avait écrit de très nombreux livres, textes et articles sur cette période.
Après les conférences [1] qu’il avait données dans le cadre de l’Essaillon, il préparait une autre conférence et après sa disparition, Madame Gontard — que nous remercions encore — en plus du manuscrit d’un ouvrage en cours, nous avait remis ses notes, certaines pouvant faire l’objet d’un article à paraître dans « Lou Trepoun » car elles étaient « prêtes ».
C’est ainsi qu’un épisode nous a paru intéressant à publier maintenant, au moment où un bâtiment — presbytère depuis 180 ans — doit faire place à des gîtes et à un Office du Tourisme. Au moment où est aussi nécessaire la réfection de l’intérieur de l’Eglise, pour pouvoir conserver en état un édifice qui s’inscrit dans notre patrimoine. Une souscription publique [2] a d’ailleurs été lancée l’hiver dernier, à laquelle l’association a participé.
Vous allez donc lire :
- L’échange du presbytère de Séderon et son histoire, au début du XIXème (1816-1823),après l’Empire et durant la Restauration. Le presbytère se trouvait alors en haut du village, probablement à l’emplacement de l’ancienne droguerie Roman, proche du café actuel « Le progrès ». Cette maison avait, sur l’arrière, une tour qui a été démolie il y a très longtemps.
- Le détail des travaux à l’église paroissiale, très humide (elle l’a toujours été, les visites paroissiales du XVIIème siècle en font état).
- Un extrait du texte de « Notre village en 1910 » sur le même sujet.
Vous pouvez donc constater que, les siècles passant, certains problèmes demeurent.
A-M. BARRAS