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L’Essaillon
« Entre la Tourre et lou Crapoun,
I a moun païs, qu’ei Sederoun »
Alfred Bonnefoy-Debaïs

Etudier, préserver et faire connaître le Patrimoine Historique, Naturel et Culturel de Séderon et de sa Région

Le Père CLER, Histoire d’un abbé félibre des Basses-Alpes
Article mis en ligne le 7 juin 2017
dernière modification le 1er mars 2024

par POGGIO André

Eugène Cler était natif de Lange, dans la vallée du Jabron.
Annie Faravel, elle aussi originaire de Châteauneuf-Miravail, et André Poggio racontent la vie passionnée de ce prêtre félibre

© Essaillon

Ordonné prêtre en 1892, Eugène Cler fut d’abord curé de campagne à Fours, une paroisse de l’Ubaye.
Très vite acquis aux idées de Xavier de Fourvières, un célèbre chanoine prémontré qui utilisait la langue provençale dans ses prédications, Cler devint à son tour un apôtre de la Provence.
Toute sa longue vie, il milita pour la conservation de sa langue maternelle, le provençal, qu’il jugeait l’instrument nécessaire à la sauvegarde de la civilisation paysanne et de la religion catholique de son pays.
Il endossa l’habit de missionnaire dès le début des années 1900. Hormis la période de la Guerre de 1914 pendant laquelle il fut mobilisé comme garde des voies de communication dans la zone du front, il ne quittera cet habit qu’à l’âge canonique de 77 ans.
Il prêchera dans toute la Provence, de Sisteron à Marseille, de Notre Dame de Lure aux Saintes Maries de la Mer, de Forcalquier à Avignon. Il fit même à l’occasion un sermon en provençal à l’abbaye de Leffe, en Belgique…

Il a publié quelques petits livres : « Mounsen Louis Lati, curat de Nouiès » ; « Osco Manosco » ; « Fourcauquié, sei pu bèu jour de glòri ». Mais l’essentiel de son oeuvre écrite est constitué d’articles, de chroniques et de poèmes disséminés dans les nombreuses revues et journaux provençaux qui fleurissaient alors.

Félibre lui-même, il a tenu correspondance avec les félibres les plus célèbres de son temps, à commencer par Frédéric Mistral.
Il fut élu majoral du Félibrige en 1942, cigale du Dauphiné.

En 1946, lorsque la vieillesse et l’usure physique l’obligeront à ranger son bâton de missionnaire, il deviendra l’aumônier de l’Hôpital de Sisteron.
C’est à Sisteron qu’il s’éteindra, en 1955, laissant dans toutes les Basses-Alpes le souvenir du « Boun Paire Cler ».
C’est à Sisteron qu’il est enterré, dans le caveau du clergé, face à la tombe de Paul Arène.

André POGGIO

ISBN

  • 9782952 972956

Prix

  • 20 €

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