La première information sera malheureusement le rappel d’un décès…
André Daspre est décédé le 10 septembre dernier. Professeur de lettres, originaire et amoureux de Séderon, il avait toujours apporté son soutien à notre Association, nous faisant bénéficier de ses compétences et de son talent. Contributeur régulier au Trepoun – son dernier article, « la libération de Séderon », avait paru en décembre de l’année dernière dans le n°53 – il fut aussi un conférencier apprécié et nous avait proposé en 1999 « de quand date Séderon », puis en 2002 « l’insurrection républicaine dans le midi contre le coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851 ».
En 2008, il avait écrit le petit article « à propos du mot Trepoun » que vous avez découvert à la page précédente. Nous le publions en hommage et en souvenir.
L’Essaillon à nouveau en ligne : après plusieurs années de silence, le site internet de notre association a refait surface.
Mettez tout de suite ce lien dans vos favoris : http://www.essaillon-sederon.net
Les principales modifications :
- un design plus moderne
- une navigation dans le site plus fluide et mieux guidée
- un menu latéral en plusieurs rubriques
- des statistiques
- l’ajout d’un moteur de recherche par année, auteur, n° de Trepoun, choix de mots-clés
- une messagerie au pied de chaque article vous permettant d’ajouter un (des) commentaire(s), des souvenirs, des réflexions venant compléter le texte de l’article.
Les quelques heures passées à la renaissance de notre site ne comptent pour rien en regard de l’admiration et du plaisir que j’ai eu à relire cette « somme » sur notre village et ses environs.
Que de travail accompli !
Les archives n’ont pas encore livré tous leurs secrets ! Espérons que nous serons capables de poursuivre la tâche initiée par nos prédécesseurs.
ancien site essaillon.fr | nouveau site essaillon-sederon.net |
Pour illustrer la partie XXe siècle, je suis à la recherche de photos de notre curé, l’abbé Gilles du Pontavice. Si vous en possédez, et c’est encore mieux si elles datent des années 40/50, merci de me contacter (tél : 04 92 32 49 95 – email : andre.poggio chez sfr.fr)
D’une manière générale, si vous avez des documents sur l’église, ou simplement l’envie de participer à la confection de ce numéro, n’hésitez pas à vous manifester
Trepoun n°51 – la magnifique photo de la page 6 montrait la place de la Fontaine vers 1910. A gauche de l’arbre de la liberté apparaissait une enseigne, « CAFé de L’UNIVERS », puis en dessous on pouvait lire « CHEZ… ». Mais le nom du propriétaire était illisible.
Le mystère est levé. Il s’appelait André JULLIEN. L’acte de naissance de son fils Paul, le 27 décembre 1892, indique qu’André JULLIEN était cafetier et demeurait « quartier de la Place ». Paul était son deuxième fils. Un troisième fils naîtra en 1896, il sera prénommé Camille et deviendra le photographe et horloger de Séderon. Mais en 1896, André avait changé de métier et de domicile : il déclarait alors être cultivateur et demeurer « quartier des Manents » (actuelle ferme de la Julienne). Donc à l’époque de la photo, il ne tenait plus le « CAFé de L’UNIVERS ».
Trepoun n°54 – sur la photo de couverture, notre charretier « Calette » se nommait Gustave Jullien et non Reynaud (signalé par Lucien Ghisalberti).
Assemblée Générale de l’Essaillon – Elle s’est tenue le 27 juillet à Séderon, dans la salle de la Communauté de Communes. Suivie par une trentaine de membres, elle a été l’occasion de rendre compte de la vie de l’association et d’approuver les rapports moraux et financiers présentés par le bureau.
Notre principale activité reste l’édition. En plus de l’habituel bulletin biannuel, l’année 2013 restera marquée par la publication du livre « Bonnefoy-Debaïs, félibre de Séderon ». Plusieurs textes de Bonnefoy-Debaïs avaient déjà été à l’honneur dans le bulletin, cette fois l’ensemble de ses œuvres a été réuni dans un livre de 230 pages. Jean-Claude et Marie-Christine Rixte, le réalisateur de l’ouvrage et son épouse qui a assuré toute la traduction en français, en ont fait la présentation et en ont raconté la genèse et la réalisation.
Une décision importante : le montant de la cotisation sera porté à 18 € à partir de 2015, pour faire face aux coûts nouveaux du site internet et de notre prochain livre « les Poilus de Séderon ».
Un felibre oublida – Sous ce titre, le mensuel « Prouvènço d’aro » a rendu compte dans le n°291 (septembre 2013) de notre publication « Bonnefoy-Debaïs, félibre de Séderon ». Nous reproduisons, en provençal bien sûr puisque c’est la langue du journal, l’article signé Jan-Marc Courbet :
« Èro de Sederoun, couneissès ? Sederoun, au levant, uno idèio d’en aut, au pèd dóu Ventour, dins lou despartamen de la Droumo. Aqui, en 1855 nasquè Alfred Bonnefoy, èro d’uno famiho de juge, d’avoucat, dóu païs. Aquéli gènt èron prouprietàri de bèn founs, en particulié d’uno granjo au territòri de Barret de Liéuro, communo vesino. D’aqui pourtara lou noum de Bonnefoy de Baïs, es ansin qu’àutri tèms li gènt assajavo de s’ennoubli !
Aquél Bonnefoy, sabèn pas pèr qunto resoun, fuguè mai o mens fourça de se despatria e d’ana à Paris. Aqui devenguè emplega au camin de ferre dins la coumpanié proun celèbro dóu PLM.
Un pau pèr asard, dins si barrulado dins la grand vilo, toumbé sus lou cafè Voltaire ounte s’acampavon forço mounde dóu Miejour. Lèu-lèu s’amiguè emé lis un lis autre, devenguè felibre e participè is acamp di Cigalié e àutri felibre parisen.
Coume éli Segne Bonnefoy s’assajè à escriéure en lengo nostro, publiquè proun de pichòtis obro : pouèmo, raconte, conte dins de revisto e journau coume Lou Viro-soulèu, Le Midi et le Nord, Li Souleiado… Assajè de publica dins l’Armana prouvençau emai dins l’Aioli e soubro d’éu un pau de courrespoundènci emé Mistral emai Baroncelli.
Devié agué de revengu moudèste estènt que trevavo gaire li gràndi taulejado di felibre parisen, nimai fasié lis escourregudo en Prouvènço di Cigalié…
Devèn la descuberto d’aquéu felibre óublida à Segne J-Glaude Rixte e à sa mouié Mario-Crestino qu’an fa de bello e lòngui recerco pèr establi à pau près la biougrafio de segne Bonnefoy e que de mai an recampa tout ce qu’an pouscu trouba de sis obro. La pouësio de Bonnefoy Debaïs èi de-segur, pas’quelo de d’Arbaud, mai es poulideto, fresco e sincèro ; si raconte en proso soun forço interessant estènt que soun souvènt de souveni de la vido vidanto d’àutri tèms (mitan dóu siècle dès-e-nouven), aqui conto lis us, li fèsto, li coustumo dou païs sederounen e si souveni valon coume de raconte etnougrafi.
Apoundès aqeù libre à vosto bibliotèco, es un libre qu’a un bon goust de païs, que conto la vido d’un ome moudèste plenamen estaca à sa lengo e à si racino… »
Si vous avez vraiment du mal à comprendre ce court texte, réclamez-nous la traduction !
Deux publications récentes méritent d’être signalées :
« Baronnies Provençales, Mont Ventoux et montagne de Lure »
Rédigé par Christian Montenat, géologue de profession et de passion qui a parcouru la région depuis plus de 40 ans, l’ouvrage est le résultat de ses prospections, avec le concours de nombreux habitants qui ont apporté photographies et connaissances.
Le livre compte 207 pages. Abondamment illustré de plus de 700 photos couleur, de graphiques et de schémas explicatifs, de cartes postales anciennes et d’extraits de cartes de Cassini, il permet de comprendre aisément les conséquences de la géologie sur le paysage. L’auteur a ajouté un sous-titre évocateur : « des terrains, des paysages et des hommes ». Il voulait en effet proposer une approche globale de ce territoire.
Dans une première partie, il nous explique le long processus de la formation des reliefs et des paysages. Elle nous révèle la présence de l’homme depuis la préhistoire et témoigne de ses innombrables activités en relation avec son environnement : l’eau, la pierre, les sols et leurs cultures.
Dans une seconde partie, il nous propose de redécouvrir notre territoire sur quatre grands itinéraires de découverte : au sud-ouest vers le mont Ventoux par les gorges de la Nesque ; au nord-est, du fort des Mévouillon à la route des princes d’Orange ; au sud-est, vers la montagne de Lure par la vallée du Jabron ; au nord-ouest, entre Buis-les-Baronnies et Vaison-la-Romaine. Le livre se termine par Montbrun-les-Bains et ses alentours. Chaque commune du territoire est largement évoquée en texte et en image.
Un livre à s’offrir et… à offrir ! La publication a bénéficié du concours financier du Syndicat Mixte des Baronnies Provençales (précurseur du futur Parc Naturel régional des Baronnies Provençales), de l’institut de géologie La Salle, du Crédit agricole et de l’Association du Pays de Montbrun ce qui a permis de réduire le prix de vente public à 34,90 €, soit un rapport qualité/prix exceptionnel. En vente pour notre canton à l’Office de tourisme de Montbrun.
(communiqué par Gilbert Picron)
« La Tragédie du Maquis d’Izon-la-Bruisse – 22 février 1944 »
Cet album se définit comme « un hommage exceptionnel pour le 70e anniversaire de la tragédie du 22 février 1944 » et rassemble en 220 pages quantité de documents écrits et photographiques. L’hommage passait par l’identification exacte de chacune des victimes – c’est chose faite pour la grande majorité puisque seuls deux d’entre eux restent des inconnus – en nous faisant découvrir qui ils étaient et quel fut leur parcours avant le jour fatidique.
Des portraits de personnalités (Rose Egoroff médecin de Séderon, l’abbé Louis Roux curé de Lachau) et d’acteurs locaux de la Résistance y sont plus ou moins brièvement retracés.
L’Essaillon a apporté sa contribution à la réalisation : le texte de Guy Bernard, publié dans le Trepoun en 1992 sous le titre « 21-22 Février 1944 – 10-15 AOUT 1944, période de tous les dangers où de la souffrance et de la mort naquirent l’Espérance et le Salut », est repris dans ce livre avec l’autorisation de son auteur.
Ouvrage à lire, à compulser pour toutes les informations nouvelles qu’il contient, même s’il y est dit que « l’histoire du maquis d’Izon reste à écrire ».
Ouvrage en vente à la maison de la Presse à Séderon, qui peut aussi être commandé en adressant un règlement de 30 € à « l’Association pour la Mémoire de la Résistance et de la Déportation dans les Hautes Baronnies » – Mairie de 26560 Eygalayes.
Le billot de l’enclume du Justin Arnaud a passé l’été devant l’ancienne forge, au quartier de l’Essaillon. La lourde pièce de bois massif, noircie de suie, brûlée parfois, réveilla quelques souvenirs. De section presque carrée (environ 40 cm de côté), haute d’une cinquantaine de cm, elle présente quatre profondes encoches découpées sur le dessus.
Sur l’un des flancs, le bois porte la marque d’un poinçon : ARNAUD FILS BARRET. Une rapide vérification généalogique confirme que Justin Arnaud était bien originaire de Barret de Lioure.
Le billot était destiné à recevoir l’enclume, dont les pieds venaient se loger et se caler dans les encoches. La pièce d’acier ainsi rehaussée permettait de travailler à hauteur d’homme.
Le tableau du peintre haut-alpin Edouard Brès, reproduit parfaitement la scène :
« à la forge » huile sur toile d’Edouard Brès | l’Arnaud devant le foyer de sa forge |
(petit rappel : le Trepoun n°45-2008 présentait une série de photos de Justin Arnaud)
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