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L’Essaillon
« Entre la Tourre et lou Crapoun,
I a moun païs, qu’ei Sederoun »
Alfred Bonnefoy-Debaïs

Etudier, préserver et faire connaître le Patrimoine Historique, Naturel et Culturel de Séderon et de sa Région

Lou Trepoun 51
UN SIÈCLE DE CARTES POSTALES À SÉDERON (2) : BOUILLAUD
PHOTOGRAPHE À VEYNES [1906-1911]
Article mis en ligne le 13 décembre 2014
dernière modification le 16 avril 2015

par POGGIO André

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Je n’ai pas de renseignements particuliers sur ce photographe de Veynes. Selon les villages, il travaillait pour des éditeurs différents : ainsi à Lachau, on retrouve sa signature pour une édition Imbert (lequel était de Buis-les-Baronnies).
Sa particularité, c’est qu’il fait imprimer ses tirages en bleu.
Les cachets postaux permettent de dater sa production entre 1906 et 1911.

La série séderonnaise se compose de cinq remarquables clichés où gens, animaux et engins de transport se mêlent pour nous donner un témoignage très vivant du Séderon de l’époque. Elle est parfaitement connue grâce à une correspondance dans laquelle l’expéditrice informait une amie, collectionneuse de cartes postales sans doute, dans ces termes :

Gresse de Mévouillon, le 21/4 1907
Je vais vous envoyer la seule série de cinq cartes que j’ai pu trouver de Séderon. Elles sont assez laides peintes en bleu, mais enfin elles vous donneront une idée du pays
Souvenir affectueux
Ida Bois

La boutique de Chauvet était-elle fermée le jour où Ida est venue de Mévouillon faire emplette pour sa correspondante ?

La série est curieusement partagée entre deux éditeurs, Reymond et Marchand. Précisons que l’éditeur n’était qu’un boutiquier passant commande puis vendant les cartes postales réalisées par un professionnel.
J’ai retrouvé un Célestin Reymond, conseiller municipal en 1908, mais il ne figure pas parmi les Séderonnais recensés en 1910 et je n’ai donc pas sa profession.
Pour Marchand, on ne peut éliminer l’hypothèse d’une coquille : toutes les éditions de Bouillaud ont été réalisées par un seul imprimeur (reconnaissable à ce qu’il utilise toujours les mêmes caractères typographiques, la même encre rouge pour les crédits et les légendes, et bien sûr la couleur bleue pour la photo) et il est possible qu’il ait commis une erreur en composant sa planche.

Grande-Rue
Edition Marchand
© Essaillon

L’horloge-enseigne de Chauvet est visible sur la boutique à droite
L’homme en tablier blanc est sans doute Augustin Roman, le patron de l’Hôtel des Voyageurs

Vue générale
Edition Reymond
© Essaillon

On retrouve le même homme en uniforme que sur la carte précédente « Grande-Rue »

Place de l’Eglise
Edition Reymond
© Essaillon

Quelques croix et pierres tombales se dressent encore dans l’ancien cimetière L’horloge-enseigne de Frédéric Chauvet apparait sur le bord gauche
La vie, les gens, il y a un siècle

Entrée de la ville (Côté du midi)
Edition Reymond
© Essaillon


Place de la Poste
Edition Reymond
© Essaillon


Toutes les femmes du quartier ont amené leurs enfants et pris la pose ! On distingue le départ de la calade pavée qui relie la Planette à la Rosière L’alignement des maisons de la Grand Rue n’est pas encore réalisé

André POGGIO

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