Parmi les objets de la cure nous en avons trouvé lui ayant appartenu : Sa montre, une partition de musique de F. LEVERT dédiée à M. L. BOURGUIGNON président de la fanfare de Ste Cécile à BOURG de PEAGE, probablement son père. Et des photos dont celles de son frère Jean, qui fut tué au front en 1916.
De ce frère elle avait aussi conservé sa cantine de l’armée, ses décorations et un petit livre sur sa vie, écrit après la guerre, et qui a pour simple titre :
Jean était interne des Hôpitaux de Lyon quand il fut mobilisé et c’est avec émotion que nous avons lu ces pages. Certains passages auraient pu figurer dans notre numéro spécial sur la guerre 14-18 qui est en préparation.
Si nous évoquons ici la mémoire d’Andrée BOURGUIGNON c’est que les anciens l’ont connue et que nous cherchons à retrouver des membres de sa famille pour leur adresser ces souvenirs que nous avons toujours.
Nous avons demandé à Paule de CLERMONT, qui l’a bien connue, de nous en parler :
« Mademoiselle BOURGUIGNON est arrivée à Séderon avec le père du Pontavice. Je crois savoir qu’elle vivait depuis très longtemps dans la famille du Pontavice en tant que gouvernante veillant sur les enfants.
Avec ses cheveux blancs, sa blouse ou robe bleu clair elle vaquait aux nombreuses occupations qui lui incombaient.
A cause de la guerre plusieurs d’entre nous n’avions pu aller au collège pour entrer en 6e.
L’abbé du Pontavice se transforma en professeur de latin et Mademoiselle Bourguignon, “Sophie” pour notre prêtre, nous donnait des cours d’Anglais.
Les leçons avaient lieu dans une pièce du 2ème étage qui donnait sur le jardin.
Souvent le chat de notre professeur demandait à sortir.
Il prenait place dans une corbeille attachée à une corde et par cet ascenseur improvisé descendait dans le jardin. Un peu plus tard on remontait la corbeille et le matou retrouvait sa maîtresse.
Elle s’est éteinte au presbytère en 1966 à l’âge de 79 ans.
Sa tombe se trouve au cimetière de Séderon »