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L’Essaillon
« Entre la Tourre et lou Crapoun,
I a moun païs, qu’ei Sederoun »
Alfred Bonnefoy-Debaïs

Etudier, préserver et faire connaître le Patrimoine Historique, Naturel et Culturel de Séderon et de sa Région

Lou Trepoun 47
En ce qui concerne le retable
Article mis en ligne le 26 octobre 2013
dernière modification le 17 août 2021

par BARRAS Anne-Marie

La seconde tranche des travaux de restauration a été adoptée par le Conseil Municipal dans le courant de l’année.
Le 15 octobre nous avions rendez-vous à AVIGNON avec Mme Laurence POMMARET, conservatrice des Antiquités et Objets d’Arts de la Drôme et avec Monsieur Jean MOULLET, maire de Séderon, chez le restaurateur M. Daniel HADDAD.
Une surprise nous y attendait car il avait presque entièrement retrouvé l’aspect d’origine de la boiserie, couleurs et dorure à la feuille ; et surtout il avait mis à jour, dans la niche du retable qui abritait Saint BAUDILE, un fond bleu parsemé de fleurs de lys dorées dont une avait été grattée.

© Essaillon

De l’avis de M HADDAD cette découverte est un indice important pour confirmer la date de ce retable qui est antérieur à la révolution au cours de laquelle on a probablement fait disparaître les fleurs de lys en les recouvrant d’une couche de peinture à défaut d’avoir pu les détruire.
Il s’agit, nous a-t-il dit, d’un retable de très belle facture qui daterait du milieu du 17ème siècle, entre 1650 et 1670.
Ces indices ne permettent pas de retrouver l’atelier où il fut fabriqué et l’hypothèse
envisagée un temps du Maître ébéniste Jacques CARRE de MONTBRUN ne semble pas à retenir mais, peut-être qu’un jour, dans des archives, nous trouverons d’autres indices.
D’après M. HADDAD ce retable devait “à l’origine” se trouver dans une chapelle
privée, celle d’un château par exemple.
Il nous a aussi confirmé que la statue de St Baudile en bois doré est d’une époque bien postérieure et n’est donc pas d’origine.

Comment et quand ce retable est-il arrivé dans l’église de Séderon ?