Voici que dans le rond deux hommes se présentent ; ils ont quitté blouse, gilet et même la chemise ; ils n’ont gardé que leur pantalon. A les voir ainsi à moitié nus, avec leur large torse poilu qu’ombragent deux gros tétons qui feraient envie à plus d’une parisienne, peuchère, avec leurs bras sillonnés par leurs veines tendues, leurs épaules carrées et leur cou de taureau, avec leur figure bronzée couverte de poils noirs et leurs yeux brillants qui regardent droit devant eux, il est facile (…)
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Articles
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La Fête Votive de Séderon
13 août 2015, par JOUVE Suzanne -
La Fête Votive de Séderon
17 décembre 2015, par JOUVE SuzanneLa journée s’achève par le concours de chant qui se tient dans la grande salle de la Mairie réservée à cet effet.
Cette année-là, ce fut l’Aliscaire qui gagna la chemise en soie de Lyon en chantant « le chant du laboureur ». L’Aliscaire, un homme d’une cinquantaine d’années, passait pour un des plus forts laboureurs de la région ; quand il partait labourer, il disait qu’il allait lisser le terrain.
Ainsi, dès qu’il fut sur l’estrade, il nous dit : « cette année, j’ai pensé vous en (…) -
La Bouscarlo
27 septembre 2013, par JOUVE SuzanneEn Prouvènço de bas se fai la bastejado dis oustau. Es ansin qu’ai fa aqueù pouèmo per baia un noum à moun oustau ! Ero la festo aqueù jour e soun vengu li tambourinaire : avèn canta la Prouvènço et begu un cop emé touti lis amis !
La Bouscarlo
Ero vengudo un beù matin Per nisa dins lou grand pin A ieù m’agradè bravamen De veire soun anamen
Uno venguè, piei mai de vint Voulastreja dins lou jardin ! Venien, à voù, à moulounado Beca moun gran, jamai (…) -
L’ALISCAIRE DE SEDEROUN
23 décembre 2015, par BONNEFOY DEBAÏS Alfred[(Bonnefoy de Baïs
Depuis la publication du bulletin de décembre dernier, et sur des informations que Jean-Claude RIXTE nous avait données, nous avons pu consulter à l’Alcazar (la nouvelle grande bibliothèque de Marseille) la revue « l’Aïoli » où furent publiés plusieurs textes de Bonnefoy de Baïs.
Le premier de ses textes, « L’Aliscaire de Sederoun », que nous avons transcrit à partir d’une photo de la revue, a été publié dans le n° 27 de « l’Aïoli », en date du 27 septembre 1891. (…) -
Lou maneschau
29 septembre 2013, par CHARROL Jean-François« Espores un pau, vous vau faire descendre dei l’amount ! » (Attendez un peu... je vais vous faire descendre de là-haut !)
C’était « le Justin » autrement dit. M. ARNAUD, le maréchal-ferrant qui, sorti de sa forge, de sa voix forte et rocailleuse, nous intimait sévèrement l’ordre de redescendre. Une fois de plus, il venait de nous apercevoir, arpentant fébrilement le pied des rochers abrupts de « La Tour » qui dominent les flancs de la montagne s’inclinant vers la route de l’Essaillon. (…) -
I’a ges de pan
27 septembre 2013, par JOUVE SuzanneFaudrié ana vèire à Sederoun se lou Moullet l’a fa couire, soun pan.
« Zòu, Lucian, pren ta biciéucleto e tiro vers Sederoun veire se i’a de pan, e se n’i a, digo, ié, au fournié que l’anaren querre emé la jardiniero ». Ansin parlavo la Mario dóu Bernat à moun fraire. Acò se passavo lou 10 d’avoust de 1944.
Moun fraire, que manjava dins si douge an, agantè gaiard sa becano e lou vaqui parti, tout en aio, vers Sederoun.
Rèn se sarié passa se, aqueú jour, entre arriva à l’Essailloun, lou (…) -
Alfred Bonnefoy-Debaïs
des Archives retrouvées au second Volume qui lui sera consacré
13 décembre 2018, par POGGIO AndréAnne-Marie Barras nous a raconté par quel heureux concours de circonstances les archives du félibre de Séderon sont parvenues jusqu’à nous. L’inventaire des documents qu’elles contiennent est dressé ci-dessous. Les lettres de Frédéric Mistral en sont les pièces les plus précieuses. Il y a aussi des photos qui permettent de donner un visage à Bonnefoy-Debaïs.
Ces documents terminent en beauté les recherches menées depuis plusieurs années. Je dis « terminent » car depuis la parution du livre (…) -
Commentaires sur « Lou VOT de SEDEROUN »
17 décembre 2015, par ESSAILLONLes « doux souvenirs » chantés par Bonnefoy Debaïs dans le « vot de Sederoun » n’étaient pas seulement les soupirs d’un exilé. Ils étaient aussi le rappel nostalgique de traditions à jamais disparues. Car entre les années de jeunesse de notre poète et 1897, année de publication du récit, bien des choses avaient changé. La preuve de la transformation des fêtes populaires, nous en trouvons l’évocation dans un texte publié par L’AIÒLI en 1899, c’est-à-dire seulement deux ans plus tard. En (…)
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L’Education d’un Félibre
1er août 2016, par RIXTE Jean-ClaudeRetour au texte provençal
Quand j’étais petit, tous les dimanches, mon bon père m’emmenait dans ma chambrette où pendait au mur un beau portrait de Mistral, puis, me passant une main sous les fesses et l’autre sous un bras, me hissait vers le Maître et me disait de lui faire un baiser : « car les baisers des jeunes lui font toujours du bien au coeur ; il sait que ceux qui l’aiment resteront fidèles à la Provence à jamais » et, me pressant sur sa poitrine, il m’enlaçait doucement et (…) -
Lou jardin de Pecaï !
21 septembre 2013, par ROSSIGNOL Jean-BaptisteNotre page de provençal Nous avons déjà fait paraître en provençal, dans notre bulletin numéro sept, un poème de A. BONNEFOY de BAÏS « Lou Gavot ».
A la suite de la semaine de culture provençale instaurée cet été à Séderon par Suzanne JOUVE qui a donné des cours de provençal très appréciés, nous pensons dorénavant vous présenter régulièrement un article en « lengo nostro » dans notre bulletin « Lou Trepoun ».
Nous commençons par un texte de Jean-Baptiste ROSSIGNOL [1] en attendant vos (…)