Le décès de Francis QUENIN le 9 septembre dernier remet en mémoire le terrible accident survenu en janvier 1978 dont il fut l’unique rescapé. En voici une relation publiée par le Journal Intercommunal de Buis les Baronnies, Séderon et Sault, « Contacts » n°183 du mois de mars 1978 :

« Trois employés des Ponts et Chaussées travaillaient à élargir la trace déjà faite par un premier chasse-neige. Hélas ! Le lourd véhicule basculait dans le précipice pour avoir voulu trop dégager la route. Il était 15h15 lorsque l’accident s’est produit. Deux des employés trouvaient une mort tragique : André BORDEL, le chauffeur, coincé entre le siège et le volant. Jean Marie SPOSITO, qui avait essayé de sauter, a été écrasé sous la cabine. Le troisième, Francis QUENIN, réussit à se dégager et à demander du secours au village de Laborel.

Gendarmes et pompiers de Laragne et de Séderon, à l’aide d’un camion-grue arrivé de Freyssinouse (05), après de longues heures de travail, dégagèrent les deux corps et les ramenèrent à Séderon vers minuit où toute la population consternée les attendait…

Vendredi matin, 20 janvier, sous la neige la population entourait les autorités venues rendre un dernier hommage aux deux victimes. »

Dans le même journal on trouve un bref entrefilet : « Depuis le 12 janvier, la neige n’a cessé de tomber : jamais une grosse épaisseur, mais de 30 à 50 cm et 80 cm, de Mévouillon au col de la Pigière. »

Rappelons que Francis QUENIN fut pendant de nombreuses années le préposé de la station météo de Séderon et envoyait les relevés quotidiens aux services intéressés (cf. Lou Trepoun n°29 Décembre 2000).

C’est aussi l’occasion d’évoquer le journal « Contacts » qui pendant les 64 années de sa parution apportait aux habitants et aux « exilés », avec un peu de retard, un aperçu de la vie de nos villages.
Créé et lancé par le chanoine MERY curé du Buis vers Pâques 1956, il était alors imprimé à Nyons et destiné seulement aux familles du Buis et annexes. Il ne paraissait que 3 ou 4 fois par an.
A partir de 1959 il est imprimé 10 fois par an, à Limoges, et s’adresse aussi aux familles du canton de Séderon ; puis en 1961 les familles de Mollans et annexes le reçoivent aussi, et par la suite il est étendu à toutes les familles du canton de Sault (cf.n°200 de novembre 2000).

Victime du manque d’abonnés, et aussi de correspondants, son n°641 en janvier 2020 fut l’ultime.